rêves-traduction de la nuit
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après-midi / tinguely
4 août 2013
Tinguely un personnage hors du commun
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opus de robinet
3 août 2013
opus de robinet.
pour un opus de robinet, usez de subtilité.approchez de l'évier et concentrez-vous. ne serrez pas le truc à fond le machin. laisser de la bride sur le cou de l'eau . un opus lento cantabile : peu de bride. un molto furioso : décalez un demi-tour de plus.
le difficile dans la composition de l'opus, c'est de bien accrocher et détacher chaque goutte, sinon cela ne donne pas du tout la forme espérée mais une sorte d'orage (...)
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après-midi /rien
2 août 2013
ce
celui qui se tait ne prend que le risque d'avoir toujours raison. il s'en tient à ce rien qui baratte le foutre de parole. des millions de suppôts d'histoires.
ce
celui qui se tait garde sa gibecière intacte, son carquois plein. il n'avance pas, aucune route. ne se projette pas, aucun univers. il lévite.
de sa crosse, il touille les fourmis qui sont sorties de la bouche.soulève mes piqûres, démonte les galeries pacifiques de ma (...)
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mailles à partir
1er août 2013
des mailles à partir
il ne pousse pas des cris à chaque vie, des barbelés dans chaque nuit, des javelots pour chaque meurtre
il ne pousse pas de la mer à chaque désir, de la banquise dans chaque mort et des lierres pour chaque tombe.
il ne pousse pas des mots d'amour à chaque regard, du fil dans chaque histoire, du temps pour les récits
il ne pousse pas un soleil à chaque coudée de cosmos, un puits dans tous les jardins, pas un cœur pour (...)
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musique
31 juillet 2013
après -midi/ musiques
1
quelqu'un pour vous aimer après la pluie
après les sources des tuiles chaudes
là où s'étiolent les armes
les pousses luisantes des cuivres
quelqu'un pour trier les gouttes des larmes
les perles des gemmes nus
2
que deviennent les fruits de l'arbre que l'on plante distraits dans des souks sans pudeur
j'aimais avec le soleil
le corps basane aux graines tristes sous les paupières
il n'y avait que l'ombre sous mes (...)
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à quoi je joue
30 juillet 2013
.
l'après-midi avance. il abat les pals de roue à aube. je suis devant la fenêtre, je regarde le vent passer.
et puis la question du cahier, de ce temps perdu sans doute à écrire, comme le fait, pareil, ce trait d'air dans le mélèze.
à quoi riment les choses, les besoins ? divisions sections de temps, autant d'instants réclamant sa pharmacopée de mots. alors n'aurais-je pas trouvé la bonne formule pour oublier de vivre, à l'illusion parfaite (...)
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oubli
29 juillet 2013
je ferme le tumulte, le bavard buvard des rires, des farces et attrapes du jour. beaucoup a été dit. trop, bien sûr pour être encore vierges des méchantes idées. tout a été vu même l'envol cabré des parapluies, vu même des miradors inquiets de l'heure, de la convenance, des faims et soifs. j'étais bien loin de moi, happée vers la surface, comme une parmi des visiteuses touristes en villégiature.
aspiration à l'oubli de tant de choses, de gens, (...)
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points rouges ce sont.
28 juillet 2013
le rouge de la nature
dans cette foule herbeuse, ces gazons, partout, que des points rouges pour architecturer le paysage et donner parfois le sentiment d'une profondeur de champ. le fond du jardin et ses groseilles, le bord de la maison au rosier grimpant, les dahlias, même ma voiture, comme une citrouille ou un m&m's en roue libre. je compte sur eux pour tenir mon regard et mettre des interdits sur la sieste qui me gagne.
des coups de vent (...)
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après-midi/ce déboîtement usé
27 juillet 2013
poser le cahier mauve sur l'autre cahier mauve, pile d'encre au cœur jaune, mieux que la sœur de chaque fleur, de chaque pollen et des ficelles de lumières qui font les gerbes sous la main.
poser mon regard sur le dos voûté de nuit, d'une ténèbre dont je dois retirer à la pince monseigneur les pépites ; elle est crépie des épines de lumière. certains disent étoiles, je songe accrocs.
si ce n'était que les dire et répéter encore,d'une voix (...)
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lumières et jardin
26 juillet 2013
les couleurs du temps
c'était la lumière de ce matin. chambre à lever. plein Est. ce bleu qui reste trop longtemps rouge avant de tirer dans des
mauves frais.
j'enclenche le ventilo. je me dé-sue à coups de pals et de rotor. avant d'autres moyens
chaleur intense partout dans la tête aussi. dans le stress de faire des choses de ce temps qui est là , de ne pas rester les bras tombants à regarder la fenêtre changer de couleurs.
jardin ensuite. cuisant jardin de (...)