Journal poétique / www.jouyanna.ch

annette debout

dimanche 2 février 2014, par Anna Jouy

Pas de bras, mais des épaulailes. Deux branches de ciel ramassées dans les salières des omoplates. Quelque chose qui aurait avorté. Moignons divins moignons célestes. Elle ne volera pas mais plus légère tout de même, brassant le ciel, émulsion d’ange. Est-ce ainsi que les femmes vivent ? Debout presque ronde pour lui et son monde de minceur active, presque hypertrophiée d’accueil et d’îles. Elle n’est d’aucun mouvement, impossible action. Passivité droite et fière. Femme attends-toi à la contemplation, statue vivante. Dressée la beauté d’Annette, contre le geste, comme faisant face à son sculpteur et lui opposant, forte et belle, cette attitude pleine et entière de l’être qui se sait déjà univers.

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