tard si tard
dimanche 6 avril 2014, par
ces jours qui débutent au mitan des mailles, trous à ravauder avec une coudée de fil blanc. une brume blanche encapuche le ciel.
courte vue courte paille à tirer au hasard : qui jouera l’ange ce jour ?
j’use les chiffons, frottis frottas, un peu de bleu arrive, autre accroc de source où l’on pêche Dieu le dimanche, assis sur sa banquise d’angoisses trop humaines.
on colle à la glace comme langue prise entre fers et gel.
attendre délivrance un rayon bec de gaz perforant les mots.
poser ses mains comme des plaines accouchant de lacs célestes, d’oiseaux neufs pêchés à la mouche.
espérer qu’un arbre y débute son voyage.
ces jours dont je sens venir lames de grande faucheuse, un soulèvement de coeur et d’âme, le déport incalculable d’un temps qui ne garde rien.
quel temps reste-t-il de vrai temps ?
Messages
1. tard si tard, 7 avril 2014, 07:36, par Jean-Mi
Depuis toujours, "le vrai temps" sait n’être que du passé ; d’où son optimisme de se dire : "Je suis l’heureux papa de toutes les nostalgies."
1. tard si tard, 7 avril 2014, 13:11, par Anna Jouy
rose ou bleue la layette de la nostalgie ;-)