Journal poétique / www.jouyanna.ch

poème

vendredi 4 juillet 2014, par Anna Jouy

tout semblait bon à savourer notre exploit de gangrène
tu avais des raisons d’être de passage
déserteur de rouges carnavals en camisole de cérémonie
de faire la planche sur le destin

désormais je suis la pingre rainure des rendez-vous défaits
jusqu’à une épiphanie de lune
obligée à de plus longs deuils que des ongles rongés
j’intercepte les issues bienheureuses
cette érosion à l’éolienne des mondes solitaires
je n’ai pas tes ailes pour tirer un coup en l’air
ce sont les jours sans minerve
avec des lisières décoiffées et des nervures de satin sous le menton

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Messages

  • C’est sans doute la fête,
    car chaque soir
    surgit dans le noir
    de la lune, la galette

    On la distingue à travers les bois
    qui s’envole comme un phylactère
    au dessus de la terre
    toute à sa joie

    de monde solitaire
    satellite dégarni
    nouvelle épiphanie :
    Reine des déserts

    observatrice nyctalope
    de nos mystères,
    divine commère
    à l’oeil de cyclope .
    }

     
    RC

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