ligne de passage
lundi 4 août 2014, par
Passer le gué de la chambre
Un fleuve s’est assoupi sous le seuil de lumière
Barque jaune qui vaque à de vieux rêves
J’ai les pieds mouillés d’étancher le pas des étincelles
Passer,
après le franchir
quand j’aurai soulevé l’obscur corridor, et fractionner l’éternité en parts craquantes
le plancher mètre mes exploits
car les morts marchent toujours
mortaise et bois d’entaille
l’oubli mordant la vie
leurs socques dans ma nuit,
Passer
la mue me défait jusque dans tes dépouilles.
Passer et j’atteins le calme désordre des ampoules
Mince feuille qu’on glisse sous la porte
là-bas tu me chiffonnes.