journal de l’aube 230
vendredi 22 août 2014, par
Rendez-vous à la page blanche. C’est un lieu commun, un endroit où le silence nous rassemble. Et tout commence à ce carrefour où nous tournons en rond sans savoir
Arrivages de l’aube, mes barques sont vides. Quelques modestes chevesnes sortis de la vase. Pas de quoi nourrir l’imaginaire
Ne reste alors qu’à mettre quelques moucherons à la ligne. Les laisser flotter, imiter le vol gracieux des anges qui passent
Attendre que ça morde.
Et puis soudain, sentir le courant, l’eau tire le fil transparent. Je vois la tension s’établir, entre le dessous des rivières et ma canne
Prévoir qu’il va falloir mouliner un peu, en douce, laisser venir et ferrer sec.
Le temps est à la pêche. J’ai abandonné la haute mer pour des courants plus singuliers, quelque chose qui part d’une source moins tempétueuse, un clapotis faufilant le silence.
Deviner alors son parcours souterrain, l’attendre aux aguets, dans l’encoignure de la feuille. Il va rentrer dans ma nasse, le casier aube du blog-jour
Parfois le texte demeure. Y voir le verbe bien sûr et puis la bâtisse abritant l’insolite secret des mots.
Messages
1. journal de l’aube 230, 22 août 2014, 15:39, par aunryz
Il reste un quelque chose en suspens (hameçon ?)
de qui attend-on la morsure ?
de cette pensée (qui fuit en rond
comme la carpe dans le bassin)
du lecteur
sa mémoire regard
ou même sa propre pensée qui fuit ...
doux clapotis
1. journal de l’aube 230, 22 août 2014, 15:43, par Anna Jouy
partie de pêche...un reflet suffit à faire croire à sa propre prise.