journal de l’aube 254
mardi 30 septembre 2014, par
ça ne sert à rien de dire, les convois sur des rails filent à cheval de boulets.
je dois bien tôt mourir, espacer mon âme et mon corps des champs d’éternité.
sentir ces étoffes à leur couture et le cri de la laine dont je tisse mon dernier temps
ça ne sert à rien , je croyais.
qu’une ouate blanche et ses hardes d’oies pures pouvaient absorber les jus de l’océan
qu’on allait cimenter d’amour la fissure
la mort s’évente et ce n’est plus un secret
bien tôt
je la retiens encore en balbutiant des bulles et des dentelles
elle s’amuse à l’écume et me voile.
je dois mourir bien tôt
mp220 Dentelle d’écume par Philippe FERET - photo art décoration ...
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