Journal poétique / www.jouyanna.ch

pureté

dimanche 9 novembre 2014, par Anna Jouy

Ne pas m’étonner. Le désir n’existe que de la tête qui sème et disperse ses fluides. Je transpire des gouttes de sève. Une histoire ne cesse de débuter.
Les mots perlent. Pollens de liquide amniotique, ils ont un goût de citron –a-t-on dit- et cet acide sucré d’un soleil assez noir. Je mets la tête à la fenêtre et le voyage m’épèle une graine après l’autre, écossée par la vitesse de défection des gens, des choses, des idées. Je cours vers ma propre pénurie.
Je mets mon être à l’épluchage, il faut mincir, vidanger ma stupeur.
Ne pas m’étonner de cette absence conséquente, de l’évidage de l’être. Il est destiné à atteindre l’essence, à tisser un seul fil dans le cocon de l’énorme.
Chaque jour me rend moins lourde. Je dépose à terre les mailles de mon armure, j’aime me défaire. Peut-être finir avec un seul mot. Lequel me fait toute l’aventure. Je l’imagine lumière. Se pourrait-il être nuisible ?
Ne pas m’étonner qu’on désherbe, qu’on brûle qu’on arrache…Le temps veut ça.


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