oxymore
dimanche 22 février 2015, par
Dans la cheminée, une goutte parfois tombe, la neige du tas qui s’écroule, là-haut. De retour d’un voyage, une cendre d’une autre nature, la mort d’un fleuve fini en pluie, affaissé dans les bras chauds d’un autre continent, puis passager clandestin d’un blizzard pour me revenir.
Je suis de l’intérieur et je ressens ce bruit, ce craquement de l’eau dans l’âtre comme l’ironique expression de ma propre contradiction. Suis-je un feu qui gémit de larmes (le contraire n’est pas impossible) et tandis que j’écoute et mesure ce retour des flammes, la réponse du nuage, je sais que je surprends ici toutes les dualités de l’existence ...
Messages
1. oxymore, 22 février 2015, 12:19, par pascale
Des larmes qui finiront en feu ?... De petits amas tectoniques semblent se former insidieusement un peu partout.. La météorologie et la volcanologie n’ont encore rien détecté, mais ça ne serait pas la première fois !
2. oxymore, 22 février 2015, 12:55, par brigetoun
toutes les dualités de l’existence, écho (mais moins poétiquement c’est de constater en ce moment ma réaction à des lettres anciennes qui ne m’étaient pas destinées et de réviser ma vision de l’époque)
3. oxymore, 22 février 2015, 12:58, par Anna Jouy
je suis muette d’admiration de ce que vous lecteurs et lectrices êtes capables de lire et d’entendre de ces textes pourtant si auto-centrés... merci
4. oxymore, 22 février 2015, 13:18, par pascale
Votre poésie semble mieux opérer que la théorie du ruissellement... tous les espoirs sont donc permis !
5. oxymore, 22 février 2015, 13:35, par claudine Mangen-Sales
Et dire que tout cela est mu par l’énergie solaire
Lumière au coeur !
6. oxymore, 22 février 2015, 14:49, par cjeanney
"Je suis de l’intérieur et je ressens ce bruit"
(et tiraillement et dualité et si bien dit par toi que le vertige est capable de s’agrandir encore mais sans qu’on chancèle, tes mots pour nous rattraper)