journal de l’aube 379
lundi 23 mars 2015, par
Une heure de piqûres, les aiguilles de l’heure, tapis de clous du fakir. Prendre le chenal en bris de nuit, il faut entrer dans le matin la corne des pieds à la main, comme un fêtard nu. Dans le prolongement du silence, ses corridors toujours hantés de je ne sais quel cri, quel bruit de cassure des bois et des armoires, quelle obstination à se montrer à moi emplis de choses à dire, bouillons éclosant des enfers. Je ne sais. Ecouter pourtant et répondre ; je grogne comme un chien quand il sent l’inconnu qui passe.
Une heure à mordre ou alors à faire la gueule, le choix dépend des armes que m’ont laissées les rêves. Il a fait un sommeil feuilleté, un temps de lamelles, d’étagères boisées, de dérangements. Grincer du store, crissements de crémaillère. Le temps me talque. Urticaire du lundi.
Messages
1. journal de l’aube 379, 23 mars 2015, 08:58, par brigetoun
mordre ou faire la gueule, j’hésite, j’hésite
2. journal de l’aube 379, 23 mars 2015, 10:05, par Marie-claude FRESNEL
1) le nom livré ici est confidentiel ; sur twitter j’ai un pseudo
2) spécialisée que je suis par mes études et par mes écrits à l’expression de l’intime, Anna Jouy donne pour moi dans ses écrits linéaires et fragmentaires, la preuve de ce que j’ai toujours pensé : c’est la métaphore qui seule exprime,le vécu profond,qui est chez l’auteur profondément aiguisé, douloureux. Dire ainsi son avancée dans le jour,malgré les brisures de soi (qu’on pourrait approfondir ds une passionnante analyse) relève selon moi,d’une tension de survie que libère magnifiquement l’auteure dans les bouquets éclatants et déchirants de son univers poétique existentiel.
3. journal de l’aube 379, 23 mars 2015, 10:30, par brigetoun
je n’y comprends plus rien..
le blog n’est plus celui d’Anna ?
le texte est de qui ?
ou bien êtes vous Anna ?
4. journal de l’aube 379, 23 mars 2015, 12:31, par annaj
ce site est celui d’anna (qui n’est pas Marie Claude Fresnel bien entendu), anna que je suis, moi qui vous réponds, me demandant comment effacer cette confusion...? et d’où elle vient... ;—)