Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube 379

lundi 23 mars 2015, par Anna Jouy

Une heure de piqûres, les aiguilles de l’heure, tapis de clous du fakir. Prendre le chenal en bris de nuit, il faut entrer dans le matin la corne des pieds à la main, comme un fêtard nu. Dans le prolongement du silence, ses corridors toujours hantés de je ne sais quel cri, quel bruit de cassure des bois et des armoires, quelle obstination à se montrer à moi emplis de choses à dire, bouillons éclosant des enfers. Je ne sais. Ecouter pourtant et répondre ; je grogne comme un chien quand il sent l’inconnu qui passe.
Une heure à mordre ou alors à faire la gueule, le choix dépend des armes que m’ont laissées les rêves. Il a fait un sommeil feuilleté, un temps de lamelles, d’étagères boisées, de dérangements. Grincer du store, crissements de crémaillère. Le temps me talque. Urticaire du lundi.

< >

Messages

  • mordre ou faire la gueule, j’hésite, j’hésite

  • 1) le nom livré ici est confidentiel ; sur twitter j’ai un pseudo
    2) spécialisée que je suis par mes études et par mes écrits à l’expression de l’intime, Anna Jouy donne pour moi dans ses écrits linéaires et fragmentaires, la preuve de ce que j’ai toujours pensé : c’est la métaphore qui seule exprime,le vécu profond,qui est chez l’auteur profondément aiguisé, douloureux. Dire ainsi son avancée dans le jour,malgré les brisures de soi (qu’on pourrait approfondir ds une passionnante analyse) relève selon moi,d’une tension de survie que libère magnifiquement l’auteure dans les bouquets éclatants et déchirants de son univers poétique existentiel.

  • je n’y comprends plus rien..
    le blog n’est plus celui d’Anna ?
    le texte est de qui ?
    ou bien êtes vous Anna ?

  • ce site est celui d’anna (qui n’est pas Marie Claude Fresnel bien entendu), anna que je suis, moi qui vous réponds, me demandant comment effacer cette confusion...? et d’où elle vient... ;—)

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.