rêve
mardi 28 juillet 2015, par
maintenant tu me dis, parle-moi et je mets mon front sur des idées plus fines que l’argent du temps.
maintenant tu me dis, parle-moi et c’est peine ; ça disparait à mon oreille, murmure flippant de la neige. une banquise me tient lieu d’écritoire, tu gardes le froid entre les mains.je savais bien qu’il fallait t’écrire à l’envers, laissant sur la nuit des zèbres de glace
tu me dis, parle-moi. mais ton amour navigue si haut qu’il vole et j’ai un arbre à chaque pied du poème
j’ai rêvé mon amour que j’avais bien dormi et je m’étais levée aussi. nous marchions, je ne connaissais personne. je ne t’écoutais pas mais pourquoi l’aurais-je fait, l’amour me fait peur comme je sais que le jour tombe et qu’il n’y a pas de forêt inépuisée.
nous marchions et j’avais en tête de te dire : " tu as semé les pleurs et les grelots de fraise, »
nous marchions déjà, je ne savais personne. je voulais parler et tu voulais me dire. mais ce n’était que ces dépenses diluées dans le décan du vivre, trop loin sur la rose des vents.
Messages
1. rêve, 28 juillet 2015, 21:35, par zakane
"il" n’existe pas
vieux parchemin confus
d’un roman inachevé
et frêle brise qui passe
ce qui compte
c’est le regard de l’arbre
car
ces racines sont le debout du vivre