Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube 468

mercredi 30 septembre 2015, par Anna Jouy

Syllaber, parce que c’est le début du livre, une clef dans la bouche qui essaie, qui dégoupille le secret
Syllaber parce que ça cherche la ligne à retordre
Syllabes du seuil, mouvement de portes qui baillent l’ennui
Syllabes du battement des porches, l’engouffrement des baisers
Déplanter les mots qu’on a cultivés
Fabriquer désormais son désert, ne se dire qu’au moins, au ras du sable : quelqu’un songera à l’arbre que l’on fut.
S’exercer à dire le mort pour que les larmes arrivent
S’exercer à sentir le ruissellement
Pour être sec au jour et dans le jardin ce ne soit pas des eaux que l’on mette à brûler, mais le vif des parfums d’épitaphe.


Parfum en scène – Rituel parfumé en Arabie Saoudite : l’usage du Oud
parfumenscene.fr945 × 584

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