Journal poétique / www.jouyanna.ch

colin maillard

lundi 12 octobre 2015, par Anna Jouy

oui, on peut très fort, très vite, crier ou alors rire aux éclats. puis très vite, très fort, s’enfuir et se cacher. compter ensuite, combien de temps mettent les confettis, pour la fête, pour la pluie. soupeser le peu d’air qui demeure suspendu, tendre les bras et cueillir les nèfles de la voix.
on peut secouer la tôle de mer, son boucan, ou le tapis des prières du poisson. écoper ou tirer à la ligne. ce qu’on laisse derrière soi, ou devant, quelque part où on ne veut plus être, très lentement retombe et puis s’efface. notre bouche est ouverte. on s’étonne des contours de l’ombre
une surprise d’effractions à l’estompe du temps.
alors on répète comme un jeu, un prénom qui devrait tenir. on noue un foulard autour de ses yeux. on le rit, on le crie. encore colin maillard ! on s’enfuit, on se cache ; il s’écroule dans le noir.


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