à ce jour, la nuit
samedi 14 novembre 2015, par
aussi loin
le monde recule encore
plus profond
si loin de moi
encore
dans les abysses obscurs
là, ici
où je ne sais plus entendre, plus comprendre
à ce jour, la nuit
aucune main ne me retient
de ce lieu effacé par le noir
cette hypnose du vacarme de la haine
je ne suis que le reste d’une île, pupille engloutie
le grain de ricin de la mort faite guerre
l’étang est ouvert, libre cloaque des pus de ce temps
nous atteignons les turbulences des gaz asphyxiants
le coeur peine à soulever le granit de poitrine
une vie au refuge du marbre tombal
je bascule dans l’infini solitaire
le ci-gît piqué comme une balle en plein front
à ce jour, la nuit
aussi loin maintenant
le monde recule
et me nie
le terrorisme par ses actions deshumanisées aspire chacun dans sa propre inexistence et son isolement ; le propre de la nuit que d’éradiquer et de mettre au secret.
Messages
1. à ce jour, la nuit, 14 novembre 2015, 14:07, par aunryz
Merci pour ce poème
qui fait sortir
ce qui se terre en nous
après la nuit d’hier
et nous permet (?)
pour peu qu’on hoche vigoureusement la tête
d’en extirper
le pus
2. à ce jour, la nuit, 14 novembre 2015, 14:09, par Anna Jouy
effondrement lent des sécurités et de la paix certifiée et comme hier , soudain les cratères qui s’ouvrent. le sol est totalement miné