journal de l’aube 494
vendredi 20 novembre 2015, par
les ombres petites sorcières de la nuit des chats sur leurs épaules
la cour tremble et mon pas marteau piqueur sonne l’alarme
je serre mon cœur entre mes mains froides
l’aube processionne couverte de nuages et de silences.
c’est l’heure où les choses endossent à nouveau leur âme roide, où je vois courir l’esprit furtif des pierres et où s’épouille le mystère.
chacun rentre chez soi.
c’est l’heure où se troque la vie, je reprends la mienne là où le monde secret des inanimés la perd en léchant ses plaies de lumière..
Messages
1. journal de l’aube 494, 20 novembre 2015, 20:05, par Anna2B
Superbe texte !!
2. journal de l’aube 494, 21 novembre 2015, 10:16, par pascale
Et bien areuillé à ces nuages-là...
3. journal de l’aube 494, 21 novembre 2015, 12:33, par Anna2B
Je relis ce texte que j’aimerais retenir...Je l’aime, je le ressens et visualise l’invisible de ce monde coquille,à l’âme échappée dans la nuit et dont vous êtes complice..Je ne peux dire plus..
4. journal de l’aube 494, 21 novembre 2015, 12:34, par Anna Jouy
je pense à votre maman.
5. journal de l’aube 494, 21 novembre 2015, 12:46, par Anna2B
Dire aussi la magie de l’enfance que je trouve dans certaines apparitions fugaces perçues dans vos textes au sein du jardin, ou ici quand les esprits s’échappent de la matière.. C’est tout cette vie qui s’incarne en fées, lutins dans notre perception d’enfant où l’herbe grouille de lilliputiens, où les petits cailloux se laissent caresser...