carrière
mardi 8 décembre 2015, par
La carrière de la mer
Celle de l’air, du feu, et encore de la tombe
Le gobelet de verre creuse et ronge. Il tamise la fuite, la course, l’ellipse. Dans son œil, la lie du temps, le sirop des abeilles et le reste secret de tes enfants !
Je suis du matériau crédule. On enfonce ici l’amour, ébahi poquet à bulbes.
Un gestionnaire passe et me tient à l’empan de ce territoire, classique jeu de la main.
Les contusions de semences bleuissent le jardin, lésions délicates, tout déchire la mer en mousse. Il me faut convertir, retourner mes pelures, fendre le nu de l’hiver d’un choc au front des couchés.
Contre ma fourche, la tumeur du poème, l’épreuve du l’eau, du vent, des flammes et de la terre enfin.
Jusqu’au salpêtre froid d’un temps où tout se rentre, les outils, les légumes et l’âme au crochet.