Journal poétique / www.jouyanna.ch

escaliers

jeudi 10 décembre 2015, par Anna Jouy

poète

 se demande si 58 kilos ce n’est pas trop pour le plaisir et le goût éthéré des choses

choses

 un mot que j’aime bien, comme s’il soutenait tous les indéfinis de trottoir et que cela m’exemptait de chercher à monter et à les assembler

assembler

 peut-être mais trop souvent, il faut ensuite en découdre, un fil sous la peau et puis le trou suivant... encore.

découdre

 c’est un poing dans l’espace, je ne frôle que le vide, la fuite, et je ne les bats même pas.

frôler

 caresse inaboutie qui tient entre ses dents, son chapeau. toutou sage et formaté. la peur est une amante sans la moindre idée de mon désir

chapeau

 toujours le porter sur le côté responsable. la vie se vit avec un rebord large, comme un anneau de Saturne. mais que des manèges et des tournées de veste

anneau

 je le retiens celui-là, pour toutes les conneries qui passent au travers du feu et n’en sortent même pas roussies

conneries

 fortes, âcres, sentant leurs reflets fauves, oppression de pores et remugles de caniveau où je navigue- paraît que je suis folle-, c’est l’essentiel à dire. je n’en doute pas. ça suinte.

doute

 pourtant. tout est fuites sans corde de rappel. les choses n’ont pas de prix, ne valent pas certes le temps de disparaître. elles vont dans le silence, silence de ce qui est mort.

silence

 pour en finir. on y voit la liberté de vivre, selon soi. à l’autre bout, il n’y a personne - parait-

mais j’en doute

poète

 58 kilos de mots et de gras sur les papiers.


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