leurre c’est l’heure
dimanche 10 avril 2016, par
Pailler l’œil. Faire autour un entrelacs d’images. Espérer l’éclosion d’un regard neuf et solide. Certains jours aigles et d’autres fourmis. Un œuf ainsi pondu tout frais.
Un ciel blond se lève. Un ciel de paille donc. J’arrange la chevelure de bois, les copeaux, la limaille intérieure, je secoue les brindilles j’aère le tas de restes. J’aménage les conditions, on dit.
Je refais les gestes, les identiques, je mime l’exploit comme un leurre un piège. J’ai déjà vu des œufs de pierre tromper des volatiles. Un regard neuf au appeau, un œil frais, une paille propre.
Le jour levé se dissout déjà dans l’ordinaire, l’envol est passé