ouvrir
vendredi 29 avril 2016, par
parfois ça vous nait, comme on jette un mouchoir
et que dessous
prodige
vous, soudain
tête épaules et ce bleu d’une aube à peine innocente
d’où venez-vous avec cet étonnement, l’air de rien ?
il vous nait, premières poussées de spores, des formes d’odeurs, des questions qui vrillent à l’accroche du nuage.
il vous nait un œuf dans l’oiseau de la main
et puis deux et des volières au cœur.
alors de la tête jusqu’au sol vous remontez de nuit le lampion de la vie
l’aube vous déplie.
vous êtes de l’espèce des espaliers
celle qui tend les bras
vivre pour s’élever.
File:Lampion (xndr).jpg - Wikimedia Commons
commons.wikimedia.org
Messages
1. ouvrir, creuser, 29 avril 2016, 07:19, par phil
l’image de l’ascension cruelle d’un sablier,
Son mouvement incisif, le désert prisonnier au ciel
Le silence sécable en chute comptable des arènes.
On verrait briser une ampoule dans le verre au matin,
jeter le sable en pelletées par dessus son épaule,
et boire sans fin au creuset de la paume,
entre le gercé
des lèvres,
Un mince filet d’eau neuve retenant la vie.
2. ouvrir, 29 avril 2016, 08:30, par brigetoun
il vous nait un œuf dans l’oiseau de la main
et puis deux et des volières au cœur…. BEAU
et un grand merci, viens de voir votre nom dans le collectif ayant oeuvré à Paumée Dixit, honorée et impatiente de découvrir ce soir à l’hôtel !
3. ouvrir, 29 avril 2016, 10:56, par Anna2B
Très beau texte. Je pense à ce mot de "déploiement ", avec l’image de ses lettres, ce e presque gratuit qui prolonge les voyelles en musique douce,ses évocations ailées de papillons, d’oiseaux, son mouvement de soie, la grâce des gestes d’offrandes.
Ce poème déploie des espaces d’espoir, d’envol, de vie féconde. Il donne à croire.
Merci..
4. ouvrir, 29 avril 2016, 18:47, par aunryz
Belle proposition
au moment où hésite
le printemps
(beaucoup de printemps)