journal de l’aube 623
vendredi 2 septembre 2016, par
sortir ma longue ficelle de chanvre, brut ressort des herbes, une pelote de nerfs tressés. et laisser courir derrière moi la rampe d’Ariane. aller ainsi entourant, aller ainsi embrassant, nouer en gerbes mes vieilles fleurs, les fanes mûres de mes désordres. regrouper par familles les matins, les midis et les soirs. la vie rassemble ce que les bras dispersent. aller métrer mes arpents d’amours et les serrer contre les seins, bandoulière qui chante. j’aime encore les chemins que l’on fait de la main quand on tient son désir à la hanche et qu’on ramasse les rubans que perdent les anges, plumes et mots pour suivre.