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samedi 10 décembre 2016, par
le matin déménage mon âme dans son chariot, tireur d’élite.
j’ai fait en vitesse de l’obscur des paquets sans ficelle
tandis que tombe la neige des transistors
je scintille un morse d’épingles froides, à lire dans le marc de café.
j’ai attendu que passe le premier souffle, crissant vrombi d’un passereau.
on m’a dit que je ne rentrerais pas chez moi car il y a du verglas.
j’entendis sonner la mort du poème.
le matin déménage mon âme mais le corps demeure comme un bouquet solitaire sur la table.
il a peur, laisse-le tranquille,
le ciel parle, lui écoute les nouvelles
mais tu t’en vas
ton rêve nomade n’en a que de plus lointaines migrations.