vis
jeudi 12 septembre 2013, par
il n’y a que des lignes courbes pour aller vers la nuit, que des lignes tordues.
je joins les mains, je visse la solitude jusqu’aux coudes, après j’arrête.
cela ressemble à une clé que j’enfile dans une serrure, l’entorse organisée de la prière .
n’y a qu’un geste pour franchir le désordre du crépuscule, son agitation de repas, de lessive, de poussières... ensuite alors après...
sous la tension de cette prise de mortaise et de gâche, ensuite, je me débloque. je fais le chemin à l’envers. j’entre dans le beurre noir de la nuit.
suis de retour pour l’autre peau, celle du vrai, de retour du sortilège qui me voue à la double figure.
souvent je ne perçois plus la transition. je glisse d’une allure à l’autre sans m’y arrêter.
et parfois, c’est comme une surprise. tout m’invite à la hauteur pour me voir ainsi troquer le bleu de travail contre le bleu de l’âme
illustration Claire Videau