poème
samedi 14 septembre 2013, par
un dit de solitude
et puisque c’est écrit
aux gaz d’échappement
aux granules briques des monuments
pollution funéraire
à voix basse- j’étouffe de le dire
les jours viennent et desquameront mon squelette
ce qui me trame fait cratère
chaque jour dévêt la cendre
loques cousues contre mon âme
à voix basse- je me dépars
une maigreur à poil
et moi tout au fond
recroquevillée d’impudeur
à voix basse- désemparée
sur mon dos la barque sèche
l’amour aride
qui colle sous la langue
une arête d’os pour me tenir debout
parmi la solitude.
un dit de solitude 5