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Par chance, mon cul a cessé d’être le centre de...

vendredi 28 février 2020, par Anna Jouy

Par chance, mon cul a cessé d’être le centre de gravitation du poème
Ni mon ventre
Ni mon corps ramassé
Je l’ai distille, regardé traverser les alambics, vapeurs de femme déserte.
Il avait enfin cette légèreté des mots sans rut, bois et brame, un panier de joncs tressé lâche
Pour cueillir la peau diaphane des ciels et des spiritueux
Finis les étreintes cagoulées, le lacet des chiens à la tire des émois
Finies les violences qui réveillent la batterie morte du cœur dit d’une brève étincelle
Désormais j’ai l’eau de vie en tête
Loin des cuisses
Des jeux de viande commune
J’ai une saison grasse et pluvieuse
L’herbe sur moi transperce mon charnier et ma tombe

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