sans
samedi 21 septembre 2013, par
je n’arrive pas à écrire. je me crois trop "malade" pour ça. trop folle, mauvaise, stupide aussi. je n’y connais pas assez. n’en ferai jamais une théorie possible non plus.
m’en rends bien compte. je ne peux me dégager de rien, j’ai les outils dans la glaise,qui n’en sortent jamais.
n’arrive pas à me détacher, à prendre du survol, à être un regard. je suis myope sale jusqu’au cou. ça me bloque m’enduit me colle. je ne peux pas être un auteur. je suis une sorte d’envieuse qui regarde les autres faire, qui tente les mêmes gestes mais qui n’y parvient pas vraiment. un peu parfois mais ça tient du miracle.
il y a trop de déséquilibre, de désassurance, de pertes en vrac pour maîtriser la langue, la tordre et la faire juter. qu’elle soit l’unique objet de ce qui noircit la page.
on lit que je vais mal parfois et ce n’est que ça qui traverse. l’écriture est un diagnostic. une prise de température, un thermomètre. juste pour savoir si je vais me doubler la dose de pilules ou me dire ..tiens elle va mieux.
ben ce matin , c’est sous l’aube. j’étouffe.
Messages
1. sans, 21 septembre 2013, 08:38, par Claudine Mangen-Sales
Vous êtes vraiment injuste avec vous-même.
Il y a une véritable recherche dans vos mots, on dirait que vous les pétrissez pour en retirer un jus intense et dérangeant, une première pression à froid, à chaud, à vif.
Je n’en connais qu’une qui a le même courage que vous, Sappho.
2. sans, 21 septembre 2013, 17:34, par Anna Jouy
merci de ta présence si attentive. vraiment