rouler campagne. des bosses dans le paysage avec la chance à toucher de la main, couleurs jaunes rouges vertes. les chambres à air du ciel ressemblent à des toisons de migrateurs. tout vole d’ailleurs, à mon passage, un filet sauvage de feuilles, poissons algues et pêche miraculeuse entre les mailles.
le temps se dissout en pressant sur la pédale et en virant de bord avec le courant. je n’essaie pas de mettre entre nous ces papiers, des volants, des papillons morts dont on envie la légèreté. je n’essaie rien. cela se donne, simplement, comme du riz pour féconder la fin blanche des épousailles de neige.
dans le rétroviseur je vois se visser en traînes et tourbillons, les casseroles et les conserves d’un été éventré.