oser mes ténèbres, après tout ce sont bien mes patries, multiples écœurantes, des lieux qui n’ont rien du désert mais tout des angles morts où se tient la vie. mes territoires aussi. comme ceux du soleil.
là où je ne fais que chuchoter, oser le drame, cette levée par-dessus l’épaule des boulets de feu .
ne pas craindre me redéfinir ou me définir plus simplement encore. il s’agit moins d’emphases que de la touffeur de ce continent à mesure d’île, frayé à la machette.
ne pas sortir de la tanière.rester prisonnière des cavernes et des tuyauteries lactées. toujours me tenir à cette frontière, où je sens la trépidation vertébrale des rails, le passage du train, la décharge.
auscultation inquiète et passionnée des sismographes. de la zone tampon, là où débute par capillarité l’infusion de nos esprits.