Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube 95

jeudi 7 novembre 2013, par Anna Jouy

odeurs lourdes des fêtes. hier dans encore dans les tentures, devantures des laines du souvenir.
la maison enchâsse le temps dans ce qu’il a de plus volatil, précieux bien qu’on pourrait d’un geste, d’un courant d’air chasser.
ce qu’il faudra faire.

l’étau de temps me serre. seul le passé semble encore exister, contrairement à l’usage.

j’aurai peut-être. ici est un éphémère illisible. hier un livre.

je devrais respirer. j’ai le masque et les palmes. le monde du silence dans ce qu’il a de planctons, d’algues et d’êtres sans paroles est à ma portée d’apnée.
je visite ce qui se tait pour toujours mais vit, ondoyantes silhouettes, passants d’un autre monde, celui où nous ne sommes pas mais où nous allons convaincus de mystères.
passer le miroir n’est-ce pas...comprendre que ces étendues mobiles sont l’envers poli du ciel et qu’il en est ainsi de toutes choses sans doute, duales.

je cherche mon double, ce matin et partout.
soulève les graviers : dessous peut-être
soulève l’eau, passage rouge : de l’autre bord peut-être

< >

Un message, un commentaire ?

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.