strasbourg verticale /5 bis
samedi 27 juillet 2013, par
le temps tiré du blog www.portedutemps.net
Remord de l’amour Edwin MUIR
C’est moi qui éprouve du remords pour tout ce que le Temps
T’as fait, mon amour, comme si je t’avais
Imposé l’usure du soleil sans-repos
Et tous ces jours mortels pour accomplir ce crime-là.
Pour ne pas conserver ce qui nous fut donné
Par pure grâce et l’abandonner
À l’oisiveté des heures, laissant l’automne enterrer
Notre été paradisiaque : A une telle accusation, que puis-je répondre
Sinon le vieux dicton surgi du cœur :
« Le Temps épargne l’amour »
Mais nous, l’aimée et l’amant, nous vieillissons ;
Seule la vérité est toujours nouvelle :
« L’Éternité seule peut changer le faux en vrai,
Elle qui nous rajeunit en dépit du Temps » (trad . Alain Suied)