recouvrir l’ennui irréversible avec un tas de plumes.
cherche semis dans des recoupements, des langues autres, perdues, des parcelles de sentiment.même un peu ne ferait de mal.
vanité épuisante d’un monde sévices tout compris. je fricote avec des zèbres, rais de nuit rais de jour. ces arceaux domestiques qu’il faut franchir à la guépard, griffes et corps, les dents bien aiguës. énergie vorace et ménagerie ordinaire dans laquelle on croit me tenir. mais je suis ailleurs : personne ne me possède jamais. illusion.
je m’éclipse totale. je regarde du mirador, le cœur bien au-dessus de la tête. je vois ces agitations. ces préoccupations des êtres. prendre leurs paroles, les émécher, les égrener, dissoudre tout cela d’un balai sonore, envol de moineaux en tapant dans les mains.
a priori voluptueux de l’ignorance, présupposé d’états inférieurs
tout cela offre le privilège d’une posture d’où l’on voit systématiquement se fracasser l’absurde et les sons fêlés des cloches. s’écarte ainsi le secret des choses, dissimulé dans le décor.
ce matin dans cette ironie qui vient toujours à découvrir sous la couche d’or le caillou dur des pierres philosophales.