Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube 111

lundi 25 novembre 2013, par Anna Jouy

Monde complexe, petites figures. chaque pas dessine des carrefours, des giratoires nous retournant dans nos nids, crêpes semelles.
quel jeu ? quelle routine dont nous ne pouvons guère nous évader tandis que la roue toujours rattrape l’aube et que j’égrène ainsi mes dents ?

retour dans mon monde, dans le cercle carré de ma chambre, dans la nuit, dans le lit, dans l’odeur, dans l’aube qui fait anse.
retour à la matrice avec des choses qui voudront à nouveau sortir, qui voudront à nouveau me lancer dans le tour discontinu des voyages, faits de ruptures sans cesse, de l’air qui manque, de l’air qui remplit et envahit. puis manque encore.

dans la nuit, lancées à la volette des cités de lucioles qui éclatent au fur et à mesure de la roue. la ville partout que le train traverse et déroule. il monte dans les vignes de lumières. le Lavaux qui grimpe et des ceps d’ampoules à vendanger d’une levée de coude.
mon image encore que je voudrais tant, effacé revers de buée.

le bruit de l’intérieur qui rame, qui brame, la rumeur de déflocage d’en soi qu’il faut départiculariser- nettoyer par l’oubli. sons parasites, mouvements parasites, jusqu’à entendre mieux ce rien à dire, jusqu’à voir presque le bruit du néant, place tranquille avec terrassement dans le coude de mon périscope

penser très fort que dieu est peut-être un boson de silence, c’est à dire la première essentielle particule sourde... si éclatante qu’il me faudrait en parler.

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