oui il y a des jours où l’aube n’existe pas. on ne se lève pas. on ne revient d’aucun endroit noir ou blanc. on poursuit son énorme glissade, le toboggan. suite sans fin des heures lentes, des mots inédits -tout semble inédit-
c’est parce qu’on est dans autre chose. dans un autre rythme sans doute, qu’on est dans un autre pays, dans un autre système.pas l’impression des séquences du temps, pas les voir, les toucher. mais se laisser glisser.
sentir alors l’étrange mur intérieur aussi, le tien, tes labyrinthes de verre. ce silence qui est partout ta vêture, qu’il est l’autour de toi, l’en toi qui est toi. partout. emporté avec toi, tu l’as, tu l’es. il est plus vaste encore, ce flou qui est ton habitude, le voilà conforté consolidé...tiens :
redéfini
ton silence particules, ton silence magma, ton silence originel.
cette sensation de bulle, d’une nacre translucide. de la nature impossible de tes liens. avec au-dedans cette perle très noire qui est le résidu de la douleur, cette honte que tu ne peux pas cacher, qui doit être si visible, "comment c’est aimer ?"
l’autre est en toi, percé épinglé accroché. tu aimes jusqu’à la haine à la limite..ne pas la franchir et rester ainsi plus facile à remplir des grandes farces du monde.

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