corps
samedi 7 décembre 2013, par
Corps poète, ô mon corps poète…
Aux aguets de ces bruissements d’existence, de l’effeuillage des sens qui pèlent en rage douce la vie sur de la chair vive. Respirer inspiré. Expirer affûté. Le tamis du corps et les perles des humeurs. Ce corps interprète, ces langues étrangères, ces paroles alitées. Entre vous et moi, vous émoi, vous mon ombre vous presque moi
Corps poète au labeur de transcrire. Ouïr sentir goûter voir et frémir. Et comme un geste de réconciliation entre mes mondes perdus, pour les réunir, poèmer.
Je te cherche ma silhouette, le flux de ce brouillard qui me donnerait relief, je te cherche quand je te sais presque dans ma maison, revenue, tournant dans mes entours. Et je laisse cent messages sur le parchemin et le désir pour pister la fusion, l’effusion. De moi et moi paumée spectrale.
Mais parfois un autre vivant, corps et esprit faits à mon moule perdu.