à boire
jeudi 5 décembre 2013, par
Attaque d’acides silencieux qui gravent des rides sur la peau, sur l’eau, sur le lac que je laisse derrière moi.
Arborescence de givres fixée à l’épine dorsale, glacis surprenant du couteau jusqu’au sang.
C’est le trapèze des mots qui soutenait ma tête, muscle langagier opportun à museler ma folie.
J’empile des termes de cristal, une brique à l’endroit, une brique à l’envers jusqu’au flaconnage. Et tandis que pétille immobile le vin des ceps versé en moi, se referment l’essence, la vie et la parole.