Journal poétique / www.jouyanna.ch

journal de l’aube125

lundi 9 décembre 2013, par Anna Jouy

ce sont des nuits où l’on ne cesse de ramper dans son corps, d’y aller aux recoins, aux plis, à chaque charnière, faire le tour du propriétaire arpenter son propre éphémère, la cellule foisonnante, l’organe galactique. ramper parmi sa chair avec le souvenir d’un contenant magnifique, d’un autre dont la forme moulait presque la sienne, au filet presque, tant il avait de vertus souples, d’exploits d’adhérence. on appelle ça aimant ..
et son tas éparpillé d’épingles, disséminé dans les idées que l’on s’en fait, explosé même (recentre-toi ma vieille !) d’un magnétisme unique et violent était aggloméré.enfin !
ce sont de ces nuits où la chaleur suintée des chambres vous lie à ces coques vides que sont vos draps. vous ne voulez en sortir, fœtus enfant, orphelin déjà du feu liquide de l’amour. vous envoyez des appels de disparition, affichés partout mais votre errance est si intérieure qu’on ne vous trouvera bien jamais !
vous vous retournez, vous savez déjà que c’est un jour froid et sans voyage, que celui de l’autre, le méconnu, -ô regret- vers des zones de perdition. le silence, le bruit fracassant -toujours cet adjectif- du silence qu’on vous impose, qu’on vous supplie de tenir, de garder de taire ..ce que vous faites, appliqué gardien du secret.

aimer est donc bien de cette reptation intérieure, la nuit, solitaire dans le corps, le grand vôtre...et là, quelque part insaisissable, vous croyez en charbonnier que vous allez trouver où il se tient caché...

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