jour blanc, Vierge des esprits, sale de ton agression. un souvenir, ce n’est que de l’ombre imposée sur la glace et s’élancer dans un triple lutz, prendre de la vitesse, par surprise, n’empêche rien, même pas la fraction de seconde l’oubli. je glisse, lame contre frigidité et sur la banquise ordinaire les dessins de ce moi écrivant font cartouches...

revenir si souvent sur ses figures parce ce qu’on espère détacher un morceau du Pôle Nord et le laisser dériver jusqu’au grand Sud. fonte lente comme une sublime jouissance.

j’y suis presque. déjà j’ai perdu mon poème dans quelque pirouettes... écrire devient lisse, sans les à la ligne, sursaut d’un esprit habité, jerk trans d’infini. il est loin et pendant quelque temps cette peau perdue dans la trépidation m’a laissée très nue.

mais en-dessous toujours le collant moulant du même ganté désir. m’en détacher total jusqu’à rencontrer ma mue prenant l’air.
je ne suis pas parmi ces êtres qui ne voulant pas admettre la trivialité de leur pulsion d’écrire en feront des madones et des niches où serait leur vocation...l’ivrogne, le solitaire le penseur... qu’importe. pour moi, ce sont des Evangiles dont l’esprit est toujours "la réparation".