suite imprécise encore mais elle arrive.
un léger flou, -qui est de la distance-, en fait une apparition sans contour. une tache.
mais je la sais, elle avance, elle est en pleine parvenaison. j’invente la chasse et le gibier.

une orbe s’achève, délestage efficace comme on secoue un manteau et que s’envole la poussière.
les vrilles qui accrochaient les murs lâchent prise.

autre chose assez indéfinie pour me faire envie,
assez mal nommée pour y faire une descente,
assez aventureuse pour suivre le mouvement fort, lent ou court, d’une acrobatie aérienne.
looping roulé, tête à queue, figures libres ou imposées : je suis prête.

sur mon bout de tige, la bandaison des branches, j’attends.
une chute rousse et le feu jusqu’au rez de l’automne

trafic matinal. mots au déboulé.
les billes sont sur la piste.

je cherche encore ce qui fut dit et qui ne t’a jamais atteint.

ai sauté quelques cases blanches et noires.
restent les trous.
impossible de boucher les absences.
toujours

je me répète ce mot toujours et tant de jamais qu’il veut crier...

trafic de comblement. avec des tombereaux de gravier refaire le plane
restructurer une ligne parfaite sans cabosses sans cassis.
plane et lisse.

sur la feuille aussi