à casser du bruit, des capsules de bruit, écouteurs. je tente d’ échapper à mes distractions. le monde a des oreilles mûres comme des lampions sur la tête. dedans ça tilte du son sur chaque pensée qui me vient. oh ! dessouder les connections. tenter un échappement pour aller là où rien ne m’atteindrait...
la fenêtre ouverte sur la pluie.
revivre d’ anciennes vacances..
les jours de pluie, nous étions aux arrêts. c’était plutôt des bols de cerise à nos esgourdes, écoutant les chéneaux et le tambour martelé de nos crânes. nous avions les pieds sur les étagères et les histoires dans le sextant. il y avait ces gauffres salées d’un vin de mer. l’Atlantide ! on disait, égrappant les miradors qui surveillaient les démâtées.

les jours de pluie, c’était le parcours sacré d’un trottoir de Bering à la passe Panama, les globes tournaient en 80 jours. on n’avait rien de mieux à faire pour retendre l’après-midi. des voyages en haute mer, des plaisirs aventuriers, des rêves passe- partout, des tomes avec revers, de la fleur d’écume cousue à la gamelle.
ce sable que c’était qu’un jour de pluie ! oui, un trafic d’épingles, vaudou de géographes, chaque tête valait son prix et sa mise. on n’y regardait pas, on n’y comptait rien. juste des signes pointus tapissant nos destins.
on avait nous aussi la mer, l’île, la route sans trace des pirates.

maintenant il pleut petit.