.Je visite chaque jour ce blog. C’est l’espace où s’ébattent mes souvenirs. Ce monde a-t-il une seule fois existé ? Manque le dimanche ce rire de cacahuète et ses cassures bien craquantes. Du silence écossé, un doigt qui rétame la gousse. Il faut sentir à force de passage le vide ininterrompu. Cela fait combien de siècles que ça se tait, et que je suis tombée pois vert dans un tas de viscères, digestion de princesse aux matelas.
J’empile les nuits jusqu’à des points insensibles. Toujours ce jour, un dimanche, ce jour de tombe où te promenant dans tes grands parcs, tu vis que « ce n’était pas bon ». Dieu est-il sorti alors avec sa belle farine nue, du jardin, laissant Eve à ses offres vivrières ? Je ne sais plus j’appelle dieu un point incandescent dans le ciel. Il pourrait être un satellite géostationnaire ou ce brin de terre qui nuit à ma chaussette.
Ce monde a-t-il existé ? comment ne pas me dire lentement au fur et à mesure des aubes et des chutes, que ce ne fut simplement jamais, que ce ne fut qu’une pensée qui aurait longuement traversé l’esprit et que folie simple, elle s’est en allée comme un mauvais symptôme, un amour de plastique dans le jardin Citroën.
Je sais que rien jamais ne ramènera devant moi, ce moment… qu’après il n’y a que l’effroyable constat. On peut voir se finir l’amour. C’est de l’ordre possible du désir.
De l’amitié la mort est une impossible épreuve qui ne fait jamais que s’amplifier sans fin…