il y aurait au bout des doigts des poèmes ? au bout du piétinement de vivre ? cette sensation à la fois qui visse l’ombilic et m’aspire vers un fond inconnu et bien plus profond que mes viscères ? échappée creuse qu’il y a en tout être et qui vous guide lentement vers le noir interne et vous engloutit, absorbé par le trou. comme l’univers lui-même s’en va nidifier dans l’envers de la lumière. il y aurait au fond de moi ce magma nauséeux, une sorte d’étang dans lequel il m’arrive autant de pêcher de vieilles godasses que d’en extraire des secrets, des formules invérifiables, hypothèses de masques et d’inconnues.
il y aurait ce genre de choses dont le corps parfois le matin ressent l’impétueux malaise.
on se lève avec ce désir d’en réchapper, mais on se dévêt mal du derme parleur, du bavard reptilien qui recrache de sa citerne ces impressions, ces maux, ces joies toujours médiocres en fait et qui pour ce faire traverse les membres et sort. triperies de poème

et puis je devine que j’abrite le frère ennemi,- Caïn et Abel, lequel ici lequel ailleurs, je l’ignore-, mais dans l’esprit, ce qui résonne dans le crâne. bruits amplifiés par la sociabilité monstrueuse des sensations qui sans s’arrêter s’accouplent, se baisent et enfantent de nouvelles idées, comme une proliférations d’algues qui tapisseraient une mer imaginaire. le plénum des sargasses.