constat du nuit
mardi 2 septembre 2014, par
Dormir. Que vais-je perdre à regarder ce peu d’or fondre à la tranche du grand livre
Des billes, des mercures, du plomb, l’évangile des lucioles éventant la lumière.
Que de feuillets pour la simple histoire d’un jour qui fuit !
Apprivoiser des plumes ! Long fouet dans l’arène par rangées de coussins où dresser la prochaine fatigue
Mettre de l’ordre dans la réserve rouge, casiers meurtris où s’ébattent mes fêlures.
Dans l’encoche du quartier, la fin du monde et par-derrière déjà le bandeau et l’escouade montante des avis de cirage.
Interdite, la passe muette des briques que franchissent des karatékas du plat de la main, fracassées à la pièce des cimenteries d’obscur. Un geste ample et le cœur bandé, jointures de souffle et de mâchoire, du bas-ventre le cri
Muselé canon…
Mais là-bas le ciel pétille
La poussière retombe
Jusqu’au dernier oiseau