journal de l’aube 262
jeudi 9 octobre 2014, par
Entre l’espace et le céleste, le palier de ma chambre. L’échelle aux barreaux qui bégaient est dressée. J’y grimpe la hanche naturellement démise, un pied au sol et le tibia qui chante. Quand je m’y hisse, c’est pour ouvrir quelques fenêtres car on annonce un courant frais, le passage d’un cargo et des trains de fantômes. Ma chambre est une perle sur le fil qui déraille. Quand la Terre tourne, j’avance, comme une gare dans un nœud ferroviaire, secouée de hauts-parleurs, de sifflets et de larmes. Transits troués dans le nuage. Je grimpe en cabane, dans la mansarde des échassiers. Le vent n’a pas pris de retard. Il va souffler à heures dites. Il est temps d’épeler son éloquence, mot à mot du cortège. Le jour voyage, je reste
Jean-Marie Duthilleul — Wikipédia
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