journal de l’aube 268
jeudi 16 octobre 2014, par
Déposer le linceul blanc d’hier dans ton livre de chevet. Tu me liras peut-être sur le seuil du nuit et jour. Juste vie ! Je te porte son cadavre et tu vas le guérir. Tes mots épèlent le silence que je deviens, au fur et à mesure. Je ne suis que le son qui s’efface dans ta voix. Redis encore et je me lèverai.
Sur mes bras, à bout portant de mes griffures, ma dépouille passante. Je te la remets, une aura dissoute dans les mille lumières. Mais dans les catalyses de la voix, je reviens, précipité de néant et du souffle créateur. Je reviens. Tu me dis, un instant s’allume mon image. L’exacte nature de mon âme, revenant et fantôme. La vie est éternelle.
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