De l’usage de la roue.
mardi 21 octobre 2014, par
Cercle des amis, aéré et eux trop rares pour que les étoiles s’alignent. Ailleurs, loin, un danseur achève le pas qui sera dans longtemps le mien.
Je sens ce vide, cette légère vibration dans la corde tendue qui déséquilibre le poids des choses. Oui quelqu’un, au loin, a chuté et quitté le rail du périple. Je réajuste avec peine le balancier des forces. Le manque est une super puissance.
Qui aurait cru qu’il pesait si fort sur le trajet des ombres ?
Quelque part, je me dis, m’accrochant bêtement de mes ongles à notre ligne de vie.
De l’usage de la roue...
Si étendue si grande que je la crois rectiligne et ne sens aucune courbe. Chaque promenade, chaque évènement sur le trajet flashe la solitude.
Le funambulisme et l’acrobatie du quotidien.
Trimballer dans ses périples des sacs divers, dans chacun une partie désarçonnée de l’existence. Quatre ou cinq sacoches avec dedans des riens qu’il faut balader d’un coin à l’autre du jour.
Encombrée, morcelée.
reprise
Messages
1. De l’usage de la roue. , 21 octobre 2014, 18:55, par *
sur la corde du peu
cheminer
tenir le trapèze du vide
et rire
déballer de nos sacs
le pain dur des amitiés restantes
avec des miettes fauves
et des croûtes arc-en-ciel
et l’eau d’amour
dans la boite d’allumettes
pour nos bouffées lointaines
nos fumées d’impostures
tout cela tient
et l’on ne sait comment
un technicien adroit
aura certifié les liens
1. De l’usage de la roue. , 21 octobre 2014, 19:43, par Anna Jouy
le commentaire surpasse le texte.. ;-) ****
2. De l’usage de la roue. , 21 octobre 2014, 19:38, par *
(sur mon blog, le texte revu et corrigé)