je dormais, debout contre la fenêtre. c’était...
dimanche 7 décembre 2014, par
je dormais, debout,contre la fenêtre.
c’était un rêve froid, une pluie qui suinte sur le verre et la peau.
je dormais,
les mains contre l’air gelé.
j’espérais traverser une couche de transparences après l’autre
jusqu’à l’inconnu
qu’il y a quand même au fond du miroir.
l’arrière-pays est aussi sombre que le sont les tunnels.
à un moment ou à un autre on lâche le rayon de lumière et on abandonne la poursuite de l’éclair.
est-ce fatigue
conscience de l’impossible
ou brûlure dans la main ?
mais garder la posture.
je dormais,
en bas,
dans le fond de la rue
lévitation sur la baie de la chambre.
et en fermant mes cils, je sus que l’intérieur était aussi glacé que l’espace.
Messages
1. je dormais, ---, 23 décembre 2014, 16:14, par René Chabriere
texte très beau, intense, mais pas "rose"...
ça me fait penser au livre de Maurice Pons " les saisons"...
–
amitiés
RC