Tanguer n’est pas se noyer. Suivre le mouvement,
mercredi 11 mars 2015, par
Tanguer n’est pas se noyer. Suivre le mouvement, adhérer au flottement et le savoir si essentiel. Y chercher une danse, une appartenance moins raide. Accepter bien sûr que le bateau ne crée pas la mer mais que le contraire soit une évidence. Accepter qu’écrire n’est pas la parole mais ce mouvement inversé, des mots qui construisent en soi son propre navire.
S’asperger alors. Rester dans l’humidité de la coque et dire l’eau alors qu’il serait si bon, si rassurant de croire que ses mots créent l’écrit, que ses mots font le poème…dans l’écrit il y a une somme monstrueuse- un océan- de hasards réunis, frappés comme des briquets.