journal de l’aube 391
samedi 11 avril 2015, par
aucun monde, l’étroitesse de mon ciel comme un chiffon plié dans la pochette du cœur. ne parade pas, là-bas éclosent les sinuosités du désert.
je reviens, balle traçante d’une gâchette lointaine, mitraille épileptique.
des bouillons de mémoire, l’ébulliomètre des rictus, les liqueurs cuisent jusqu’au fruit. c’est rouge bien sûr encore.
ma bouche distord l’espace. elle ment sur le nombre de plis à ses cartes. que ferai-je de mon Orient ? l’aube ne tient qu’à cette glissade d’un versant à des adrets de globe. il faut se tenir aux écailles du dos rond de la Terre, laisser tomber la fécule du voyage.
ne se rappeler que de l’intimité du vent, que des intitulés célestes. j’étais dans la chambre mitoyenne et Dieu vaquait bruyant à ses mystères
Messages
1. journal de l’aube 391, 11 avril 2015, 07:53, par pascale
" ... Il faut se tenir aux écailles du dos rond de la Terre ..."
2. journal de l’aube 391, 11 avril 2015, 09:22, par Dominique Hasselmann
"la fécule du voyage" (ingrédients de l’Orient)...
3. journal de l’aube 391, 11 avril 2015, 11:13, par brigetoun
je dois sortir, branlante un peu
mais Dieu se repose, ne vaque plus bruyamment à ses mystères