lumière. faire un effort de lumière. c’est quand je suis triste, au bord de l’obscurité, que je me convaincs de refaire un essai, encore une fois. mourir seulement une nuit de paillettes et de lune ou remettre la lumière.
je me sens avec des bras comme des ailes de moulin, cherchant l’énergie dans le souffle. j’étends mes manches, je laisse gonfler. ha ! le souffle... tu parleras qui sait un jour, tu me diras qui sait peut-être. pour l’instant tu respires sans mot dire. je mouds le désert.
je confonds parfois le vent et le soleil, le frisson avec le feu. c’est de l’invisible et c’est dur de faire trancher le grain, la balle et le germe de part et d’autre.
on m’a dit qu’il fallait le soleil plein, la chaleur, pour faire des dépressions ailleurs. une loi de la nature. météo de saisons. on partage ainsi nos déséquilibres. ta joie contre mon spleen.
parfois, je me dis simplement que c’est mon tour de trou, que le mouvement passe par ici... j’ai chauffé ma vie en lézard. il n’y a plus maintenant que de l’espace pour du vent. c’est le balancier du moulin, la roue de fortune. entre folie et sagesse.