journal de l’aube 405
lundi 4 mai 2015, par
Je mange la pluie, son sel d’écailles. Il faut retourner son ventre et nager à rebours, danser à contre temps. Et ce bruit de friture d’un arc-en-ciel dans l’averse. Me contenterai de me nourrir de flaques, d’espaces fluides. Intégration du nuage. Cette abondance soudaine de la transparence, ce bouillon de cloques sous le pas. Et lui tourner le dos ? Fuir ?
J’avance, la mâchoire outil. Me sens requin…Que j’y perde mes dents de lait. Parfois on aimerait mordre dans un ciel dur et lui arracher une pièce. Les gencives dans la purée d’un brouillard pisseux. Lundi
Messages
1. journal de l’aube 405, 4 mai 2015, 06:43, par brigetoun
oui elle rentre trop bien si on ne lui ferme bouche et passage
elle étouffe
2. journal de l’aube 405, 4 mai 2015, 07:56, par Dominique Hasselmann
Lundi, les dents de l’amer...
1. journal de l’aube 405, 4 mai 2015, 10:42, par Anna Jouy
heu... si vous le dites
3. journal de l’aube 405, 4 mai 2015, 10:06, par pascale
Prétendre l’indifférence en recrachant les grains ... It’s a killer !
1. journal de l’aube 405, 4 mai 2015, 10:40, par Anna Jouy
joliment dit et observé
merci
4. journal de l’aube 405, 4 mai 2015, 22:56, par aunryz
Le temps de pluie
si proche si partageux
ici son abondance est présence