Jour de beau temps ; une légère brume densifie la lumière. Comme si cette poudre d’eau avait le pouvoir d’arrondir les aspérités du soleil et rendre doux ce que l’on voit, ce que l’on vit. C’est un temps pour le jardin ; il apparait si ample, si chargé, si feuillu… un jardin fruitier, pourrais-je dire. Menus travaux et me décide à bêcher ce coin de terre où j’ai vu malgré moi pousser, grandir, se développer des rames de pommes de terre, quelques généreux tubercules oubliés là l’an passé ayant subrepticement « donné » … Je ne pense pas découvrir de quoi faire une assiette. Mais le pied s’enfonce et l’outil déterre et encore et encore, un rab de nature d’environ cinq kg de trésor à la peau rose et délicate pour un petit mètre carré de jardinet… variété qu’on appelle par ici pomme de terre Chérie…Je me souviens de l’avoir choisie juste pour ça et en effet elle porte si joliment son nom.. Je me demande quelle couleur ma peau prendrait si un être m’appelait soudain ma petite patate, manifestant ainsi pour moi un goût particulier et sa préférence. On peut rêver !
Et pour une fois, je voudrais suivre le pas de Brigitte Célerier http://brigetoun.blogspot.ch/2015/0... lui enviant ses rues et soleils et mettre ici en images le tour de ma terre, et puis dire aussi reconnaissance à la vie pour ce que j’ai sous ma main.

les voilà, poignées d’amour, chéries

verger et parterre fleuri disparate

Saint Sulpicien

amarantes

cosmos

il fait beau n’est-ce pas...?